Cible Mobile

Responsable de section: Benoit Germain.

Présentation

Un peu d’ histoire !

Le tir à la carabine sur cible mobile est inscrit, pour la première fois, aux Jeux Olympiques en 1900.
Ces Jeux, inclus dans le programme de l’Exposition Universelle de 1900 à PARIS au grand regret du rénovateur Pierre de COUBERTIN, se sont déroulés, pour le tir, à SATORY et à VERSAILLES. Le Stand de Versailles comportait, si l’on se réfère à une ancienne gravure de M.PALLENDRE, un tir au sanglier.

C’est donc au Tir National de Versailles, à l’emplacement actuel du stand des archers que se sont tirés les premières épreuves olympiques sur Cible Mobile.
La cible du sanglier, divisée en 5 zones, se déplaçait dans une fenêtre de 6 mètres de large, située à 40 mètres du tireur. Les armes utilisées étaient des carabines de chasse de gros calibre.

Les conditions et résultats de cette première épreuve demeurent mystérieuses, les organisateurs n’ayant pas publié, à l’époque, de programme détaillé.
A partir des J.O. de 1908, à LONDRES, la cible sera la silhouette d’un cerf, utilisée depuis 1862 à WINBLEDON et dont le dessin est dû à un artiste anglais, Sir Edwin LANDSEER. Le dessin et les cibles taillées dans de la tôle d’acier, sont conservés à BISLEY par la National Rifle Association.

La cible du cerf courant se déplaçait dans une fenêtre de 23 mètres situés à 100 mètres. La silhouette était visible pendant 4 secondes. Le programme comportait le tir de 10 coups simples et 20 coups doubles, c’est à dire 2 coups tirés par passage.

Le premier Champion Olympique de 1908 a été Walter WINANS, artiste peintre réputé et grand tireur au revolver et à la carabine. Le tir sur cerf courant sera inscrit au programme des Jeux Olympiques de 1908 à 1972. Ce n’est qu’en 1937 que l’Union Internationale de Tir (UIT) programmera un Championnat du Monde dans cette discipline. A partir de 1972 (J.O. de Munich); la cible du cerf courant sera remplacée par celle du sanglier et tirée à 50 mètres. Les armes en usage seront dés lors de calibre .22 long rifle à percussion annulaire.

Une discipline équivalente, tirée à 10 mètres avec des armes à air comprimé, est inscrite aux programmes internationaux depuis plusieurs années. La discipline à 10 mètres remplacera à partir de 1992 (J.O. Barcelone) le sanglier courant. Un gros effort a été fait pour que ces deux disciplines, à 50 et 10 mètres, soient spectaculaires, en particulier par l’emploi systématique de moyens vidéos, et depuis peu de temps par l’utilisation de ciblerie électroniques.

La clientèle des chasseurs, majorité des participants au épreuves de tir dur cerf courant, a été remplacée par celle des sportifs de compétition, pour lesquels l’aspect cynégétique de ce genre de tir a totalement disparu. L’aspect des cibles est significatif de cette évolution, en particulier pour le tir à 10 mètres qui s’effectue, depuis plusieurs années sur une cible de forme purement géométrique.

L’histoire moderne

En 1967, le premier match international officiel de sanglier courant a lieu à Pistoia, en Italie. Dès 1968, la nouvelle discipline est introduite en France à l’initiative de Roger RENAUX; et avec le soutien de la Fédération Française de Tir présidée par M. THIEBAULT.

En décembre 1969, le premier Championnat de France de Sanglier Courant a lieu à MARSEILLE, sur le premier stand réglementaire de France (d’autres installations d’entraînement existaient dans plusieurs ligues) équipé d’une ciblerie « SPIETH ». Le premier titre revient a R.RENAUX, et par équipe au Revolver Club de Marseille (Club Gevelot). Quinze participants environ. Le règlement prévoit, à l’époque, une cible zonée de 6 à 10 et la possibilité d’utiliser une arme de calibre .222 ou .22LR.

Le match se tire en quatre séries : 20 coups en vitesse lente, 20 coups en vitesse rapide, puis 10 coups en vitesse lente suivis de 10 coups en vitesse rapide. Le tout étalé sur 3 jours de compétition.

Sur le plan international, sous l’impulsion de l’allemand Lothar SCHRIEVER et à l’appui des français, la discipline se développe et obtient le label « Olympique ».

En 1972, elle est inscrite au programme des Jeux Olympiques de MUNICH.
La France est représentée par R.RENAUX, qui terminera 14 ème, avec 541 pts, Le Champion Olympique est SELEZNIAK (URSS) avec 569, suivi de Helmut BELLINDGRODT (COLOMBIE) et de l’anglais KINOCH. Le russe utilise pour la première fois une lunette à 2 pointes.
En 1974, la cible est remaniée et redessinée. Elle est désormais zonée de 1 à 10. Le règlement limite au .22LR et le match se tire en deux passes : 30 coups en vitesse lente et 30 coups en vitesse rapide.

En 1978, aux Championnats du Monde de SEOUL, première performance internationale d’un tireur français : Jean-Luc TRICOIRE termine 4 ème du match mixte, avec 381/400. Cette nouvelle discipline se tire en 2 passes de 20 coups, la vitesse de passage de la ciblerie n’étant connue du tireur.

En 1982, à EDMONTON (CANADA), JL TRICOIRE devient Champion du Monde dans la discipline 1à mètres (crée en 1976). L’équipe de France (composée de J-L TRICOIRE , Thierry GUIOT et de Bernard GASQUET) est vice-Championne du Monde, derrière l’URSS et devant les USA.

En 1986, J-L TRICOIRE est à nouveau Champion du Monde à BUCAREST, dans la discipline 1à mètres. Il sera la même année Vice-Champion du Monde à 50 mètres A SUHL (Ex R.D.A.).

En 1987, Il remporte les championnats d’Europe à STAVANGER (NORVEGE). Entre temps, il a représenté la France aux J.O. de LOS ANGELES (9 ème) avec David ABIHSSIRA. Il disputera les J.O. de SEAOUL en 1998 (10 ème) et ceux de BARCELONE en 1992.

En 1989, la discipline 50 mètres cède la place à la discipline 10 mètres dans le programme olympique. La cible 10 mètres est remaniée, pour faire disparaître l’effigie du « Sanglier Courant » (qui est conservé à 50 mètres). L’ensemble de la discipline est appelée désormais « CIBLE MOBILE ».